FORMATION SUR LA RÉSILIENCE L'ONG BLOOM bien outillée

Le Vendredi 12 Septembre 2025, s’est tenue au siège de l'ONG BLOOM, une formation sur la résilience adressée aux membres de la Direction du Genre (DIREG) et au BEN. Elle a été dispensée par M. PRAO Kouakou Alain, psychologue clinicien et bénévole au sein de la DIREG.
Cette formation avait pour objectif général de faire connaître aux apprenants les mécanismes du traumatisme vicariant. Cet objectif s’est décliné en deux objectifs spécifiques à savoir :
1. Identifier les signes du traumatisme vicariant ;
2. Identifier les stratégies de protection face à ce type de traumatisme.
Dès l’entame, le formateur a mentionné que les professionnels d’aide sont parfois sujets à la fatigue de compassion et au stress qui n’est autre qu’une usure face à la détresse des survivant(e) s. Ainsi, interpréter des situations douloureuses au quotidien peut provoquer une hypersensibilité face à l’état émotionnel des individus qu’ils écoutent. Et cela peut entraîner un traumatisme, qu’il a nommé « traumatisme vicariant ».
En effet, il définit le traumatisme vicariant comme un traumatisme indirect, un traumatisme par « procuration » subit par les professionnels exposés quotidiennement à des situations émotionnellement chargées. Il est la conséquence de l’écoute et de l’empathie nécessaire au travail de la relation d’aide.
Il a aussi ajouté que le principe du traumatisme vicariant, c’est que le professionnel n’est pas là au moment où l’évènement ou les évènements surviennent. Il est plutôt à l’écoute des personnes. Ce traumatisme découle d’une réaction empathique et émotionnelle profonde de ce dernier face au traumatisme vécu par un tiers.
L'empathie est la capacité à comprendre et ressentir les émotions des autres, en se mettant à leur place tout en restant à distance, sans se confondre avec eux. Il a révélé que selon "Verywell Mind" (informations fiables et fiables sur la santé mentale), il existe trois types d’empathie : l’empathie affective, l’empathie somatique et l’empathie cognitive.
Le formateur a souligné la différence entre le traumatisme vicariant et plusieurs autres concepts, notamment : le burn-out, le trouble stress post-traumatique, le traumatisme secondaire et la fatigue de compassion. En outre, il a montré les conséquences de ce traumatisme sur le quotidien du professionnel. La carapace qui le protégeait s’abîme d’autant plus que le récit des personnes est proche de ce qu’il vit. Les conséquences peuvent s’observer sur le plan comportemental (retrait social, irritabilité, colère, comportements destructeur ou autodestructeurs…), le plan physique (fatigue persistante,
maux de tête fréquents, trouble du sommeil…) et sur le plan émotionnel (anxiété, symptômes dépressifs, difficultés à prendre des décisions…).
Sur la question de la résilience de l’aidant, il a mentionné qu’il y a des stratégies individuelles et organisationnelles à prendre en compte.
En effet, concernant les stratégies individuelles, il recommande de se protéger et savoir reconnaitre les signes d’épuisement en prenant soin de soi (sport, relaxation, activité de loisir) et de ne pas se laisse déborder par le travail et de ne pas rester isolé. Il faut aussi participer à des groupes d’entraides et savoir demander de l’aide. Être attentif par rapport à des jours de congés, prendre des temps libres où on se déconnecte des mails, téléphone, pour regarder des films, des séries. Il faut également prendre du recul et du temps pour sa famille et parvenir à trouver un juste équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
S’agissant des stratégies organisationnelles, le formateur a mis en évidence la mise en place par l’organisation des supervisions régulières. L’allégement les charges de travail, la création des espaces de décompression et financer des formations spécifiques sur le traumatisme vicarian